Ci-dessous quelques photos et les discours de Nantes et St Nazaire :
Intervention de l'Union syndicale Solidaires - Jeudi 15
septembre 2016
LOI TRAVAIL :
ON CONTINUE !
Le 15 septembre, on fait
grève et on manifeste.
Malgré plusieurs mois de mobilisations, de manifestations et
de grèves, des jeunes, des salarié-es, des précaires, des chômeurs-euses, des
Nuit debout, le gouvernement a fait adopté ou plutôt la loi Travail, en
recourant à un énième 49-3.
Ceci
constitue une nouvelle marque de sa politique au service du patronat, aux
ordres d'un MEDEF qui en veut toujours plus, comme celle de sa conception de la
démocratie : le passage en force!
Le
gouvernement a refusé d'écouter les mobilisations initiées depuis le 9 mars,
préférant jouer la carte de la répression et utilisant la violence policière
sous toutes ses formes, matraquant et grenadant à tout va les manifestations,
et traduisant des militant-es du mouvement social devant des tribunaux
d'exception, notamment en
Loire-Atlantique, haut lieu de la résistance à la loi travail.
Pourtant ,pour tous ceux et toutes celles qui ont battu les
pavés ces derniers mois-18 manifestations en Loire-Atlantique ce printemps-,
occupé les places, organisé des blocages,
la question n'est pas réglée.
Contre
l'ensemble des dispositions contenues dans la loi Travail, Solidaires s'est engagée dans la bataille juridique, en lien avec la
CGT et FO.
Mais plus que tout, c'est dans la
rue que nous devons montrer notre détermination à faire abroger cette loi
"anti-travail", véritable arme de destruction massive de l'emploi!
C'est le sens de notre manifestation d'aujourd'hui, car ce qu'une loi peut
faire, la rue peut le défaire, comme ce fut le cas en 2006 où le CPE a rejoint
les poubelles de l'Histoire!
L'union syndicale Solidaires continue de refuser, à travers
cette loi parfaitement illégitime :
- la casse du code du travail et donc
celle des protections et des doits des salarié-es.
- la précarisation accrue des salarié-es
et particulièrement des femmes.
- l'idéologie de cette loi qui servira aussi
à la casse de la Fonction Publique ( mobilité non choisie, contrats plutôt
que concours, allongement du temps de travail...)
- le sacrifice des salarié-es sur l'autel
d'une croissance et d'un dumping social qui ne sont que des prétextes à la
captation des richesses par une minorité ( 1% les plus riches détenant 50ù du
patrimoine mondial !)
C'est pour toutes ces
raisons que nous continuons le combat, que nous n'aurons de cesse de faire
tomber cette loi promulguée à coups de 49-3 !
Le gouvernement, la droite et l'extrême droite, polarisés par
leur agenda présidentiel, aimeraient bien tourner la"page sociale"
mais la lutte des classes contre les salarié-es ne connaît pas de pause, que ce
soit à SFR contre la suppression de 4145 emplois, ou dans l'Education nationale
contre la réforme des collèges et la suppression de postes dans le 1er degré,
avec près de 200 instituteurs-trices sans emploi dans notre département!
Nous sommes aussi en
grève et dans la rue pour nous opposer à la dérive autoritaire de ce
gouvernement qui, jouant les apprentis sorciers, non seulement met la démocratie en danger,
mais aussi et surtout offre un véritable boulevard à la droite extrême flanquée
de l'extrême-droite !
Ce
gouvernement ne recule devant aucun moyen pour faire passer sa politique
anti-sociale, d'inspiration patronale. A
quand d'ailleurs une loi de "séparation du MEDEFet de l'Etat"?
Sur fond
d'Etat d'urgence qu'on nous promet à perpétuité, ce sont les assignations à
résidence, les interdictions de manifestations, les matraquages et grenadages
des manifestations autorisées, les exactions de la BAC, ...c'est une répression
féroce qui s'abat sur les militants syndicaux, comme à Good year ou à air
France, où la ministre du Travail a exigé et obtenu le licenciement d'un
délégué CGT, pourtant refusé par l'Inspection du travail...
C'est aussi la menace d'expulsion de la ZAD, à Notre Dame
des Landes, quelqu'en soit le prix mais
nous réaffirmerons en masse, avec nos bâtons, le 8 octobre, sur le site, notre
détermination à ne pas les laisser faire !
Nous
dénonçons, une fois encore, l'irresponsabilité liberticide du préfet de
Loire-Atlantique qui, au motif de supposés débordements, après avoir déjà interdit 4 manifestations à Nantes au
printemps dernier, vient de publier un arrêté, prétendant interdire aujourd'hui
toute prolongation du défilé intersyndical. Comme l'indique la presse, c'est la
1ère fois en Loire-Atlantique que le préfet veut encadrer aussi strictement une
manifestation syndicale !
Mais
jusqu'où vont-ils aller? A ces coups de
force répétés, à cette restriction d'un droit aussi élémentaire que celui de
manifester, à ces graves menaces qui pèsent sur nos libertés individuelles et
collectives, nous disons NON! C'en est assez !
Il nous
faut construire une riposte large et
unitaire car la répression n'est pas un dommage collatéral de cette
politique anti-sociale; elle constitue l'un des piliers "du monde de la
loi Travail" qui est partout, dans et hors les entreprises, dans les
quartiers, anti-démocratique et répressif.
Oui, camaradEs, le combat continue !
Nous serons aux côtés des salarié-es d'Air
France et de Good year qui passent en procès le 27 septembre et le 19 octobre.
Nous serons
également avec nos camarades belges dont les syndicats appellent à une
manifestation le 29 septembre à Bruxelles, et à une grève générale le 7
octobre, journée internationale pour le travail décent! Nous serons avec eux
car il ne peut y avoir de travail décent avec les lois travail, qu'elles
s'appellent Peeters en Belgique, mini jobs en Grande Bretagne, 1 euro en Allemagne
ou jobs act en ltalie....
Alors que les
mobilisations reprennent et se construisent dans plusieurs entreprises et
secteurs, reprenons le chemin de la rue, et faisons converger nos luttes!
Aujourd'hui et de main, on lâche rien !
Jean à la tribune
Lecture du progrès social avant le départ en manif. Le progrès social.., une notion, inconnue de ce gouvernement !
St Nazaire
Pendant l'intervention de Véronique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire